Projets d’infrastructures routières à Sikasso : De grands chantiers pour une ville moderne

Projets d’infrastructures routières à Sikasso : De grands chantiers pour une ville moderne
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Un échangeur, un viaduc et une dizaine de km de voies urbaines. De quoi donner fière allure à la capitale du Kénédougou et renforcer son statut de ville carrefour

Le plan des infrastrutures présenté au président de la République
Tout visiteur le constate immédiatement : Sikasso manque d’infrastructures routières. La mobilité y est, par conséquent, difficile. Les accidents de la circulation sont donc fréquents. Une triste réalité en passe de devenir un mauvais souvenir. En effet, Sikasso de demain se rêve plus fluide et apaisée, avec un échangeur de type «Trompette», un viaduc en béton précontraint d’une longueur de 450,5 m et 10 km de voies urbaines dont les chantiers ont été officiellement lancés, hier, par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Ces infrastructures formulent la promesse d’une mobilité agréable dans la capitale verte du Mali. Surtout, elles dynamiseront les échanges économiques au niveau national et régional, Sikasso étant un véritable carrefour en direction des ports d’Abidjan en Côte d’Ivoire et de Tema au Ghana.
Ce projet d’envergure coûtera (hors toutes taxes) 31,594 milliards de Fcfa, financés par le budget national et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) à travers un prêt de 25 milliards Fcfa. Le marché des travaux est attribué à l’Entreprise générale Mamadou Konaté (EGK) pour un délai d’exécution de 27 mois.
Ibrahim Boubacar Keïta tient ainsi une promesse faite aux populations sikassoises qui lui ont demandé un échangeur lorsque celui de Ségou a été construit. Reconnaissantes, elles ont exprimé leur joie à travers un accueil émouvant. A l’aéroport, les pionniers s’étaient joints aux autorités administratives pour accueillir le chef de l’Etat. En ville, des milliers de Sikassois étaient déjà au rendez-vous, en face de la salle de spectacle Lamissa Bengaly, pour assister au lancement de ces travaux marquant le début de la mue de leur ville en principal carrefour des infrastructures routières qui devraient conduire à différents bassins de production.
Le chef de l’Etat, salué en bâtisseur, a eu droit à un bain de foule. «Merci pour la promesse tenue», clamaient les Sikassois en chœur. La cérémonie a aussi mobilisé des membres du gouvernement, dont la ministre en charge des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, ainsi que les autorités administratives et coutumières de la région.
L’échangeur sera construit au carrefour de la RN7 (Bamako-Bougouni-Sikasso) et de la RN11 (Sikasso-Koutiala) pour éviter les croisements des différents flux de trafic et limiter les embouteillages dans la ville tout en lui donnant une fière allure. Il concerne les trois branches principales du croisement. Le tronçon de la route RN7-RN11 sera dénivelé par un pont dalle en béton armé. Le tablier sera constitué de deux dalles juxtaposées, supportant chacune un sens de la circulation. Une boucle est projetée du côté du stade, permettant de rétablir le mouvement au tournant de la route nationale RN7 vers la route RN11. Différentes voies d’accès d’environ 1220 m seront également aménagées. Des bretelles unidirectionnelles à une voie sont prévues pour permettre tous les mouvements tourne-à-droite.

OUVRAGE ATTENDU – Quant au viaduc, il sera réalisé au carrefour de l’OUA. Ce pont permettra de désengorger le trafic et préservera ainsi la tranquillité de la ville, en offrant la possibilité aux gros porteurs de rallier Bamako sans passer par les artères fréquentées de Sikasso.
En plus des 10 km de voiries urbaines, ces infrastructures «joueront un rôle prépondérant dans le développement de Sikasso», a estimé le maire Kalfa Sanogo. L’édile a remercié le chef de l’Etat pour cette marque d’attention à l’endroit de sa commune, où il a investi (en moins de deux ans) 50 milliards pour des infrastructures structurantes.
Le représentant de la BOAD, Kouamé Bi Jacques, témoignera aussi de l’importance qu’accorde le président Keïta au développement et à la modernisation des infrastructures. L’institution financière, qui participe au financement de ces projets à hauteur d’un prêt de 25 milliards de Fcfa, espère que des dispositions idoines seront prises par l’Etat pour assurer l’entretien efficient de ces infrastructures, une fois mises en service.
Cette promesse tenue s’articule parfaitement avec la poursuite du désenclavement intérieur et extérieur de notre pays et de la modernisation des infrastructures urbaines dans les capitales régionales. Ces réalisations à Sikasso, selon la ministre Seynabou Diop, s’inscrivent notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement. Une politique qui a déjà permis le démarrage des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la traversée de la ville de Sikasso, dont les travaux avaient été lancés, en novembre 2017, par le chef de l’Etat. Aussi, a-t-elle soutenu, que ces infrastructures donneront corps à la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo-Bobo Dioulasso-Sikoro. Une initiative commune portée par les chefs d’Etat du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Dans l’immédiat, ces chantiers créeront 875 emplois indirects ainsi que 600 autres emplois générés au cours de la mise en œuvre du projet dont 570 pour les jeunes.
C’est exactement à 12 heures 25 minutes que le chef de l’Etat a donné officiellement le premier coup de lame d’un grader.
Le geste est accompli avec un sentiment de «bonheur», après ces journées de grande amertume nationale en raison de l’horreur vécue au Centre du pays. Mais, pour IBK «le pays doit continuer d’avancer, de se construire et répondre aux aspirations de ses enfants». Venir à Sikasso pour le premier coup de lame d’un ouvrage aussi attendu est, de l’appréciation du président, «un jour de bonheur, un jour d’espérance renouvelée». En effet, a-t-il commenté, l’échangeur facilitera l’entrée à Sikasso et également le contournement de la ville et réduira les risques d’accidents de la route.
Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas manqué de saluer «la compréhension et la compétence du président de la BOAD, Christian Adovellande qui a pris ce projet comme une priorité malienne».
«Et cela, a-t-il poursuivi, est survenu en un temps où nous sommes dans un projet tri-national qui nous verra faire un hub sous-régional au bénéfice de toutes les économies locales et régionales». Ces ouvrages rempliront beaucoup de fonctions, s’est réjoui le chef de l’Etat.
Par ailleurs, il a affirmé avoir entendu la forte interpellation du maire de Sikasso concernant la construction d’une université. Une demande qui sera examinée par les voies appropriées, selon le chef de l’Etat qui a aussi mis cette cérémonie à profit pour rassurer de la totale combativité des forces armées maliennes. Une mise au point d’autant plus salutaire que certains, depuis quelques jours, jettent allégrement le bébé avec l’eau du bain. « Non ! Ces forces ne dorment pas, ces forces sont en alerte permanente », a-t-il martelé, informant qu’elles (les forces) ont réussi hier à déjouer une attaque perfide contre un village, à quelques 15 km de Bandiagara. «Nos éléments tentent et font de leur mieux», a insisté le président Keïta, avant d’exhorter les uns et les autres à faire des bénédictions pour nos braves soldats.
Après la cérémonie, Ibrahim Boubacar Keïta est, dans l’après-midi, allé saluer les notabilités qui ont formulé des bénédictions pour le pays. Ainsi prenait fin cette visite qui ouvre une nouvelle page pour la capitale verte.

Envoyés spéciaux
Issa Dembélé
Habib Kouyaté

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