Retrouvailles Tabital Pulaaku et Ginna Dogon : L’heure est à l’apaisement au sein des deux communautés

Retrouvailles Tabital Pulaaku et Ginna Dogon : L’heure est à l’apaisement au sein des deux communautés
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Les associations de jeunesse Tabital Pulaaku et Ginna Dogon veulent allumer le calumet de la paix au sein des communautés Peulh et Dogon. Les retrouvailles entre les Responsables des deux associations auront changé les donnes, surtout du point de vue interprétation du conflit communautaire qui sévit au Centre. Les propos de va-t-en-guerre ont tendance à céder la place à ceux réconciliateurs. Tel est le climat qui prévaut au sein de ces communautés vivant ensemble.

«La confusion est le premier ennemi de la Révolution», disait Ahmed Sékou Touré, premier Président de la République de Guinée. Cette assertion sied aux communautés Dogon et Peulh qui se sont mutuellement accusées au sujet du conflit armé qui secoue le Centre du pays où vivent ces deux communautés. Non seulement le conflit a fait de nombreuses victimes au sein de l’ensemble des Communautés, mais les oppositions Dogon et Peulh ont retenu l’attention de l’opinion nationale et internationale.

Un conflit intercommunautaire les a opposés au grand regret des populations issues de ces communautés données. Tantôt on a accusé les Peulhs de terroristes, tantôt, on a accusé les milices d’auto-défense Dogon d’exactions sur des populations peulh vivant dans cette partie du territoire national. Ces allégations non fondées ont eu raison du vivre ensemble qui a connu un coup de massue ; car, chaque Communauté vivait retranchée de son côté. Le dialogue était presque rompu entre elles.

Les évènements malheureux d’Ogossagou ont ravivé les oppositions ; car, les Peulh ont donné les chasseurs traditionnels Dogon (Dana Ambassagou) d’en être l’auteur de ces tueries et cela malgré le démenti apporté par le Chef de file de cette milice. Comme pour remuer le couteau dans la plaie, le Gouvernement a tranché en se prononçant sur la dissolution de cette milice et en procédant à des réaménagements au sein de l’armée malienne. Ce réaménagement est jugé discriminatoire par les observateurs de la scène politique ; car, il fait la part belle à la communauté peulh. Cela, sans mener au préalable d’enquête pour situer les responsabilités sur l’attaque d’Ogossagou. Laquelle décision a créé l’ire de la communauté Dogon.

Aujourd’hui, les jeunes des associations Peulh et Dogon en l’occurrence Tabital Pulaaku et Ginna Dogon veulent sceller la paix des braves. Leurs Responsables ont organisé une conférence de presse conjointe la semaine écoulée pour relancer le dialogue afin de venir à bout de cette crise communautaire qui a divisé ces communautés respectives.

Au nom de Ginna Dogon, Bocary Guindo a demandé le désarmement pur et simple de tous les détenteurs d’armes au Centre hormis les militaires. Ces détenteurs illégaux d’armes se comptent de part et d’autre au sein des populations civiles. Ce qui constitue une menace au rétablissement de la paix dans cette partie du territoire et par ricochet dans la partie septentrionale.

Quant à Michael Barry de Tabital Pulaaku s’est appesanti sur le nombre de personnes déplacées due à ce conflit, les disparus, le bétail emporté et les greniers incendiés. Tous ces dégâts ne sont pas de nature à ramener la paix. Face à ces situations jugées intenables, il appelle l’Etat malien à ses responsabilités pour éviter le pays de sombrer de nouveau dans la violence.

Pour leur part, les jeunes de Tabital Pulaaku et Ginna Dogon s’engagent à sensibiliser leurs communautés respectives pour ramener la paix et favoriser le vivre ensemble. Ils descendront bientôt sur le terrain pour prôner la paix via le dialogue et les écoutes réciproques.

La dynamique du dialogue est enclenché du côté des populations à la base vivant ici à Bamako et ailleurs. Tous sentent la nécessité de dialoguer afin de trouver la solution à cette crise qui n’a que trop duré. Le moment est d’autant opportun à l’approche de l’hivernage où les populations, à majorité de cultivateurs et éleveurs, vont au champ. Dans cette situation d’insécurité, il sera difficile voire impossible pour les uns et les autres à aller au champ ; d’où les appels à la paix enregistrés de tous les côtés. Les artisans de ce dialogue constructif sont les jeunes de Tabital Pulaaku et Ginna Dogon.

Ambaba DE DISSONGO

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