Secteur éducatif malien : Les enseignants en grève de dix (10) jours à partir du 21 janvier

Secteur éducatif malien : Les enseignants en grève de dix (10) jours à partir du 21 janvier
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La cour de l’ECICA de Bamako a servi de cadre ce mercredi 16 janvier 2019 à un meeting d’information et de sensibilisation. Ce cadre a été organisé par la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016. Le lieu a été favorable d’informer leurs militants non seulement du contenu de leur cahier de doléance, mais aussi des actions prochaines à entreprendre pour la réussite de leur combat.

Avant la lecture des principaux points de revendication, le Porte-parole du directoire, Adama Fomba, a tenu à rassurer que tous les points de doléances sont nobles. Les doléances ne portent que sur l’amélioration des conditions de vie des enseignants, a-t-il précisé tout en martelant que tout état soucieux doit résoudre ces problèmes rapidement sans traîner les pieds. Les enseignants doivent être dans les meilleures conditions afin de pouvoir travailler à cœur vaillant et donner de bons fruits à l’état.

« Cette lutte, nous allons la gagner », a-t-il rassuré tout en demandant aux enseignants de respecter les consignes données lors des mouvements de grève. « Retenez vos copies ! », a-t-il ordonné tout en rassurant à ces camarades de lutte qu’en agissant de la sorte ,l’état n’aura plus de porte de sortie. « Quand on est tous ensemble, unis, l’État se verra dans l’obligation de donner satisfaction à nos points de revendication », explique-t-il.

Après cette introduction préliminaire avec des mots choisis dans la stricte règle de l’art, Amadou Coulibaly du SYNEC s’est attelé à la lecture des 10 points de revendication de leur synergie. À travers cette lecture, on se rend compte que cinq points ont fait objets de désaccords entre les syndicats et le gouvernement.

Ces points à l’ordre de préséances sont : l’octroi d’une prime de documentation ; l’octroi d’une prime de logement ; la relecture immédiate du décret N°529/P-RM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2,3 ; l’annulation des décrets N°2018-0800/P-RM du 19 octobre 2018, fixant les attributions spécifiques des membres du Gouvernement et N°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels ; l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État. Outre ces points, deux autres ont fait l’objet d’accord partiel.

Après la lecture de ces points, Amadou Loé de la COSES s’est attelé à la lecture du contenu des négociations du 3 janvier 2019. À ce point, il a souligné que les syndicats, vu l’absence de l’arrêté convoquant la conciliation, ont demandé à l’état de se munir de cet arrêté dorénavant afin que des traces juridiques puissent rester après négociation.

Outre ce point, Loé a fait savoir également à ses camarades militants que la synergie a eu une rencontre avec le ministre de l’Éducation le 9 janvier 2019. Le but de cette rencontre initiée par le ministre était d’avoir des explications sur certains points de revendication, a-t-il précisé. Avant de terminer, il a rappelé également le contenu de la lettre circulaire N°023 tout en faisant savoir que son contenu reste d’actualité. Il s’agit de la rétention des notes, du refus de surveiller dès que les enseignants se rendent compte de la volonté de l’administration de ne pas leur remettre les copies, du refus de prendre part à la correction de copies dont la surveillance a été faite à leur insu.

Pour finir, Amadou Loé a rappelé que la synergie d’action a déposé un nouveau préavis de grève le 4 janvier 2019 qui prend effet à partir du 21 janvier et prend fin le 1er février, soit 10 jours. Il demande alors une plus grande mobilisationpour ce mot d’ordre afin que le combat soit une réussite.

Après ces différentes lectures, la question des stagiaires durant ces mouvements de grève a profondément attiré l’attention des militants et les a occupés pendant un bon bout de temps. Le directoire de la synergie a rappelé à ce titre qu’en principe ces stagiaires doivent être évalués dans l’accord entre leur titulaire et un professeur venant de leur établissement d’origine. Comme d’une cause à effet, si le titulaire est en grève, les stagiaires doivent l’être aussi et les professeurs de leur établissement de départ doivent respecter ce mot d’ordre. Néanmoins, le directoire invite les camarades de la synergie à ne pas faire la guerre à ces stagiaires qui ne sont pour rien.

Un autre point ayant été objet de discussion constitue le point 6 de leur doléance ayant fait d’ailleurs objet de désaccord. À ce niveau, le directoire a précisé qu’il demande juste la relecture des primes afin de les améliorer. Le directoire a alors rappelé que les frais de correction par feuille au niveau du fondamental s’élèvent juste à 300 F et 400 F pour le secondaire. Les frais de présidence lors des examens au niveau du fondamental s’élèvent à 30 000 et ceux du secondaire à 40 000. La synergie demande de revoir ces primes.

Rappelons que pratiquement dans toutes les localités du Mali, des meetings de ce genre ont été organisés ce mercredi 16 janvier 2019 afin de mettre les militants au parfum de l’évolution actuelle des choses en ce qui concerne leur lutte.

Tous les militants de la synergie se sont dits prêts et engagés à poursuivre cette lutte jusqu’à la victoire.

Fousseni TOGOLA

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